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Histoire du Mazet-Saint-Voy
22 août 2010

Jean Hubac, La paix d’Alès

Jean Hubac, La paix d’Alès, la fin du parti huguenot ? (27 juin 1629), Les éditions de Paris Max Chaleil, 92 pages, 2010.

On ne retient généralement de l’histoire du protestantisme français que deux dates :

-   1598 : avec l’édit de Nantes Henri IV donne de très importantes libertés aux protestants : liberté de conscience et de culte, place-fortes, petite armée indépendante…

-    1685 : Louis XIV révoque l’édit de Nantes.

-   En réalité il y a une troisième date importante : 1629.

Le 17 juin 1629 la ville protestante d’Alès, assiégée, se rend à l’armée de Louis XIII. Des négociations débutent avec le cardinal de Richelieu, des représentants des réformés et le duc de Rohan.

Le 27 juin, la grâce d’Alès confirme les libertés de conscience et de culte que l’édit de Nantes donnait mais supprime les privilèges militaires et politiques des huguenots.

La monarchie absolue se développe, désormais il faut une obéïssance totale au roi et dans ce contexte les privilèges politiques des protestants ne peuvent que disparaître car contraires à l’esprit du temps. Ce tournant a considérablement affaibli les protestants.

p. 50. Les protestants : un Etat dans l’Etat ?

Les huguenots s’étaient organisés sur le plan politique : ils avaient des assemblées politiques, un règlement général adopté en 1621 prévoyait d’organiser le royaume en provinces militaires où les prérogatives régaliennes seraient dévolues à l’assemblée générale des protestants et à ses chefs.

Cette organisation parallèle à l’administration était conçue non comme une dissidence ou une sécession mais comme un moyen de défense, de survie. Les huguenots restaient fidèles au roi de France.

Ce qui déplaisait c’était le côté démocratique de cette organisation : des élections, un système représentatif.

Plus problématique est le traité que Rohan aurait passé avec Philippe IV roi d’Espagne. Aurait passé : aucune certitude n’existe sur cet accord. La documentation n’est pas suffisante.

p. 65. La paix d’Alès marque une rupture dans l’histoire du protestantisme français.

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